Pour les entreprises québécoises
Conformité avec la loi sur les contrats d’organismes publics
1. Q. Est-ce que la participation aux Défis Innovation Santé accorde un avantage indéniable à l’entreprise québécoise innovatrice au sens de la loi sur les contrats d’organismes publics ?
R. Les Défis innovation santé ont pour objectifs d’accompagner les entreprises jusqu’à la pré-commercialisation de leur solution. Selon le contexte à l’issue du Défi Innovation Santé avec la mise en situation en conditions réelles au sein du MO initiateur du Défi et de sa validation de conformité de la solution ou du produit présenté, plusieurs scénarios sont possibles. :
a. Si une seule entreprise à la fin du processus du Défi est rendue à l’étape finale.
Le MO dispose de la possibilité après une publication d’un avis d’intention sur SEAO de procéder à un contrat de gré à gré avec l’entreprise considérée. Par cet avis, l’organisme sonde une nouvelle fois le marché pour s’assurer que l’industrie n’est toujours pas en mesure de satisfaire le besoin exprimé par le MO par l’appel à projet en début de processus. En l’absence de réponse de l’industrie, démontrant qu’elle peut répondre au besoin décrit dans l’avis d’intention, le MO est alors en mesure dans le cadre de la LCOP de procéder à l’octroi d’un contrat de gré à gré.
b. Si plusieurs entreprises ont participé à l’ensemble du Défi innovation et sont retenues après la validation de leurs solutions respectives.
Dans cette situation, l’organisme afin de respecter le cadre normatif (LCOP et ses règlements d’application), procède à la publication d’un avis de qualification d’entreprises (SEAO).
La qualification d’entreprise est un processus par lequel le MO invite publiquement, des prestataires ou des entreprises à déposer un dossier de qualification afin de dresser une liste d’entreprises qualifiées pour un marché particulier, et qui servira ensuite à l’octroi et à l’adjudication de futurs contrats. Tous les prestataires ou toutes les entreprises ayant réussi l’étape de la qualification seront inscrits sur une liste et tout contrat subséquent à la qualification leur sera réservé.
Ce dispositif est donc ouvert à toutes entreprises ayant ou non participé au processus du Défi. Ici, l’expression des critères de sélection portera sur la capacité des entreprises à répondre à des exigences. Les appels d’offres subséquents préciseront les exigences liées au besoin de l’organisme à pourvoir.
Propriété Intellectuelle
2. Q. À qui appartient la propriété intellectuelle développée durant le projet dans les installations du Ministère ou de l’Organisme public ou parapublic (MO) ?
R. Les défis innovations n’ont pas pour vocation de générer de la propriété intellectuelle directement au sein des MO. Cependant, les ententes avec les innovateurs pourront inclure une clause précisant que si la propriété intellectuelle appartient effectivement à la compagnie, le MO se réserve un droit d’usage (en d’autres termes une licence perpétuelle et sans redevance ou droit de licence envers l’entreprise pour accéder à l’innovation développée au cours de la mesure).
Ce droit d’usage comporte également le droit de modification, de diffusion et d’utilisation au sein de l’organisme initiateur du Défi, ainsi que de ses organismes de tutelle ou rattachés. La mise à disposition auprès d’autres organismes publics par l’organisme n’est pas possible. Toute proposition ou demande de services de maintenance, de mise à jour, d’évolution de la solution à la fin complète du processus du Défi devra se faire en dehors du cadre du Défi dans le respect du cadre normatif applicable.
Contributions et montage financier du projet
3. Q. Est-ce que la portion de l’entreprise et des partenaires, s’il y a lieu, dans le montage de la demande d’aide financière peut inclure des contributions en nature (in-kind) ?
R. Les contributions au montage financier du projet peuvent être en espèce ou en nature. Une contribution en nature correspond aux services en nature dont la valeur peut être raisonnablement établie et appuyée par des pièces justificatives, valeur demeurant inférieure ou égale au montant qu’il aurait fallu payer pour les mêmes éléments. À noter que le total des contributions en nature est égal au total des dépenses qui lui sont associées. Ainsi, une contribution en nature constitue à la fois un revenu et une dépense pour un projet. SAGE Innovation, aidé par le comité de validation, est chargé de veiller à ce que les contributions en nature, présentées dans le plan de financement préliminaire de l’entreprise, constituent des contributions en nature admissibles. Afin SAGE Innovation détermine l’acceptabilité, ou non, de la contribution en nature, l’entreprise communique de l’information sur :
- La contribution en nature, y compris des renseignements importants par exemple, sur les éléments constitutifs de la contribution en nature ainsi que les définitions des différents éléments et leurs prix pour exemple et sans s’y limiter. Ceci, afin de permettre à l’organisme mandataire d’analyser l’exactitude de l’ensemble des renseignements présentés par l’entreprise;
- Le degré d’examen et d’approbation de l’organisme mandataire est fonction de la valeur et de la complexité des contributions en nature;
- Les contributions en nature font l’objet d’un suivi dans un outil numérique de gestion de données (chiffrier Excel, base de données ou équivalent) et sont surveillées tout au long de la mise en œuvre du projet par l’organisme mandataire. Elles sont comprises dans les états financiers de l’entreprise et doivent être examinées et approuvées avant d’être comptabilisées dans le cadre du Défi de l’organisme public;
- Une contribution en nature d’un OP peut être proposée par ce dernier. Ce moyen complémentaire est également à préciser dans la réponse à l’appel à projets de l’entreprise et doit être valorisé et figurer en complément du budget.
4. Q. Le financement provenant des sociétés d’état est-il considéré comme un investissement public ?
R. Oui. Sont incluses dans le cumul des aides gouvernementales les aides directes et indirectes reçues sous la forme de contributions non remboursables (subventions, crédits d’impôt), de contributions remboursables (prêts, débentures convertibles, contributions remboursables par redevances, contribution financière à remboursement conditionnel ou tout autre type de prêt), de garanties de prêt et de prises de participation des sources suivantes :
- Ministères et organismes du gouvernement du Québec (identifiés dans les annexes 1 à 4 des états financiers consolidés du gouvernement du Québec)
- Ministères et organismes du gouvernement du Canada (identifiés dans les annexes A et B des instructions des comptes publics pour les sociétés d’État et autres entités comptables)
- Entités municipales incluant les municipalités, les municipalités régionales de comté, les communautés métropolitaines et les agglomérations, ainsi que tout organisme légalement constitué dont au moins la moitié des membres sont nommés par, ou relèvent de, l’une de ces organisations :
- Partenaires qui gèrent des sommes provenant de ministères ou organismes gouvernementaux
- Organisations contrôlées majoritairement par un ministère ou organisme gouvernemental
5. Q. Est-ce que le MO peut verser une contribution financière dans le montage de la demande ?
R. Oui, cependant le cumul du financement public au projet du Défi ne peut pas dépasser 75%.
6. Q. Quelle est la contribution humaine et matérielle du MO ?
R. Il est difficile de fournir un nombre d’heures exact, SAGE Innovation établit un document décrivant les rôles et responsabilités de chacune des parties prenantes disponibles sur demande.
Une matrice des responsabilités (RACI) est à joindre au document formalisant le Défi et l’acceptation des parties prenantes. La matrice RACI doit présenter les responsabilités de chaque action imputable aux parties.
1. R : Réalisateur
2. A : Approbateur de l’action
3. C : Consulté
4. I : Informé
7. Q. Comment sont considérées les aides des différents paliers de gouvernement ?
R. Sont incluses dans le cumul des aides gouvernementales les aides directes et indirectes reçues sous la forme de contributions non remboursables (subvention et crédits d’impôt), de contributions remboursables (prêts, débentures convertibles et contributions remboursables), de garanties de prêts, des sources suivantes:
- Ministères et organismes du gouvernement du Québec (identifiés dans les annexes 1 à 4 des états financiers consolidés du gouvernement du Québec).
- Ministères et organismes du gouvernement du Canada (identifiés dans les annexes A et B des instructions des comptes publics pour les sociétés d’État et autres entités comptables).
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Vitrine technologique
8. Q. Est-ce qu’un projet de vitrine technologique pourrait être considéré?
R. La mise en place d’une vitrine technologique au sein du MO qui initie le Défi innovation est possible. La vitrine technologique est à différencier de la démonstration en contexte réel concluant la réalisation du Défi. La vitrine ne peut pas être financée par les sommes allouées à la réalisation du Défi. Le financement de la vitrine doit faire l’objet d’une entente distincte à convenir entre le MO et l’entreprise au début de la réalisation du Défi.
La démonstration en contexte réel consiste en une mise à l’échelle, elle complète le développement ou l’amélioration de l’innovation (produit ou procédé).
La vitrine technologique, quant à elle, consiste en la démonstration, ou en l’utilisation, du produit ou du procédé en situation réelle d’opération de l’entreprise réalisant le projet. Le MO détermine alors les conditions de réalisation de la vitrine technologique avec l’aide de l’entreprise.
Type de projets
9. Q. Est-ce que les projets doivent nécessairement considérer des équipements ?
R. Non, les projets de type ‘serviciels’ sont également admissibles.
Comité d’orientation Défi Innovation Santé
10. Q. Qui sont les représentants impliqués dans ce comité?
R. Le comité d’évaluation est composé minimalement d’un représentant du MO à titre consultatif et d’experts du domaine du défi. Les experts retenus par SAGE Innovation qui auront été préalablement présentés au MÉIÉ. Seuls les experts du domaine approuvés par l’organisme mandataire, signataire de la convention de financement avec le MÉIÉ, prendront part aux décisions du comité.
À noter que le secrétaire du comité d’évaluation, représentant de SAGE Innovation n’a aucun pouvoir décisionnel sur les délibérations et décisions du comité, mais il en assure l’animation.